Sen­sa­tions troubles que sus­cite en moi ce Prin­temps cultu­rel sur le Sahel, entre sou­ve­nirs de jeu­nesse et malaise gran­dis­sant face au contexte mondial.

D’un côté cette pro­gram­ma­tion qui fait réson­ner les expé­riences d’un voyage à vélo jusqu’à Dakar, de l’autre le poids de se dire que notre mode de vie ici pour­rait de façon insi­dieuse mais irré­mé­diable affec­ter les équi­libres en place là-bas.

Les der­niers rap­ports sur le chan­ge­ment cli­ma­tique confirment les uns après les autres que cette région est en pre­mière ligne pour subir les consé­quences de nos émis­sions de CO2, par les dérè­gle­ments trop rapides qu’elles engendrent.

Serons-nous assez sen­sibles à ce qui se passe loin de chez nous pour mesu­rer à temps notre impact au-delà de nos fron­tières ? La ques­tion est posée et une par­tie de la réponse est entre nos mains. Res­ter curieux, ouvert, se deman­der jour après jour à quoi tient notre confort et notre bon­heur. Autant d’exercices qui ne vont pas de soi dans un envi­ron­ne­ment qui déborde de sol­li­ci­ta­tions, mais qui élar­gissent notre hori­zon et pèse­ront pro­ba­ble­ment du bon côté de la balance.

Et s’il faut trou­ver chaque jour une ins­pi­ra­tion pour les efforts à four­nir, ce prin­temps cultu­rel en est déci­dé­ment une excellente.

Eric Sivignon
Conseiller communal
Commune du Val-de-Travers
Dicastère du territoire, des sports et de la culture