Le Sahel s’est rap­pro­ché de nous en ce mois de février avec des vents sablon­neux nous enve­lop­pant d’une atmo­sphère inha­bi­tuelle aux teintes bistre ou sépia, propres à ces régions méri­dio­nales. Tou­te­fois, quand bien même l’é­du­ca­tion et la mon­dia­li­sa­tion tendent à réduire les dis­tances entre les peuples et que les enjeux éco­no­miques, cli­ma­tiques ou sani­taires se jouent des fron­tières du pas­sé, force est de consta­ter que dans notre incons­cient d’Européen.ne, ces vastes ter­ri­toires demeurent bien loin­tains, voire incon­nus. 

Lorsque l’on sait que la super­fi­cie du Sahel place cette région juste der­rière le Bré­sil ou l’Aus­tra­lie, mais lar­ge­ment devant l’Eu­rope, on se rend compte com­bien elle fait encore par­tie des oubliées de l’his­toire. Un constat que confirme la sec­tion rela­tive sur Wiki­pé­dia, déses­pé­ré­ment vide… Para­doxa­le­ment, le MEN, lui, nous a habi­tués depuis long­temps à en contem­pler les richesses.

Ain­si, une fois encore, le prin­temps cultu­rel est là pour ren­ver­ser nos manières de pen­ser, nous décen­trer et peut-être aus­si nous rame­ner à l’es­sen­tiel : l’ou­ver­ture à l’autre, notam­ment celui que nous côtoyons tous les jours, mais que nous ne connais­sons que trop peu. En effet, rap­pe­lons que, dans toute leur diver­si­té, les com­mu­nau­tés afri­caines repré­sentent avec 1263 res­sor­tis­sants pour La Chaux-de-Fonds, la troi­sième com­mu­nau­té étran­gère de la ville.

En cette période de las­si­tude face au Covid, de rela­tif enfer­me­ment, mer­ci au Prin­temps cultu­rel de nous faire voya­ger par-delà la Médi­ter­ra­née. Une contri­bu­tion bien­ve­nue dans l’at­tente de pou­voir à nou­veau embras­ser ces hori­zons cultu­rels par trop absents aujourd’hui.

Conseiller communal
Ville de La Chaux-de-Fonds
Dicastère de l’instruction publique, culture et intégration